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Malgré les Zero Hours, la Grande Bretagne reste derrière la France en terme d’emplois précaires

Lors de la réélection de D.Cameron, les critiques d’une presse ‘renseignée’ se sont portées notamment sur les contrats type zéro heure jugés comme indécents. Ces voix succèdent aux aboiements sur les contrats Hartz (Shröder) des mini-jobs.

Les contrats zéro heure (1 400 000 UK) concernent surtout des travailleurs moyennement qualifiés (OHQ, employés) dont le travail s’intègre comme partie d’un processus de production global sans permettre la sortie d’une production mesurable donc facturable comme pour les contrats d’Auto-entrepreneur. Leur bonne qualification (ou du moins leur surqualification pour le poste qu’ils vont occuper) leur permet de s’intégrer sans besoin de formation à une place et un emploi estimés de court terme (défaillance d’une présence, surcroît d’activité, etc). Leur intégration dans les options de fonctionnement de l’entreprise, permet souvent d’éviter les sureffectifs de sécurité : le Bore Out ou la sous-productivité qui sont liés à ces sureffectifs. Disposer de contrats de type mini horaires pour une entreprise permet de couvrir l’absentéisme (12 %) dans des postes à bonne exigence technique, avec une garantie de dynamique externe plutôt que de recourir à de la sur-présence. Ils sont en tout point comparables aux contrats d’intérimaire, sauf qu’ils sont bipartites au lieu d’être tripartites.

zerohours
Il est commun en France de ne pas afficher les 1.9 Millions de salariés intérimaires mais les 510 000 équivalent temps plein (ETP). Or c’est en France que, proportionnellement à la population active hors fonctionnaires, le taux est le plus élevé de l’Europe représentant 20% du CA du travail temporaire européen. Comparativement zero hours plus salariés intérimaires représentent  8.6% de l’ensemble des actifs hors fonctionnaires anglais contre 8.9 % en France pour les seuls intérimaires.

En complément de comparaison, les zero hours s’intègrent dans une stratégie de planification pro-active, alors que l’intérim reste une option réactive même s’il est de bon ton d’ajouter la notion de pré-recrutement dans le recours à l’Intérim.

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Philippe Gosselin

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