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Qui a peur de la transformation numérique ? C’est peut-être vous, c’est pas nous !

Sorti des bosquets de la Net économie, même au sein du foyer familial, le numérique s’impose dans toutes les relations envahissant insidieusement nos rapports tel ‘’Harry l’ami qui vous veut du bien’’. Si l’appropriation du digital donne un sixième sens aux générations Y et Z, elle effraie par le clivage générationnel qu’elle provoque.

Les résultats d’un référendum sur la sortie du numérique n’aurait pas grande différence avec ceux du Brexit.

L’étendue et la portée des utilités que génère ou prend en charge la relation numérique, font peur aux uns et donnent espoir aux autres. Si l’expression transformation numérique n’avait encore de sens que pour les services d’entreprises réfractaires et l’administration paperassière, cela signifierait que l’apport du numérique se cantonne dans un ensemble fermé de fonctions déjà imaginées. Alors il est encore temps, pour les services d’entreprises réticents, d’anticiper et de prendre courage devant cette invasion numérique tel le cochon de la maison de brique face au loup ou bien à l’opposé de profiter de la douce quiétude du laisser-aller des deux autres cochons (une autre version existe avec des oies) .

Parmi les services d’entreprise les plus en retard, on compte ceux qui entretiennent le bien-être de leurs administrés : le merchandising d’accompagnement et les services ressources humaines. L’immatérialité de la chaîne relationnelle aurait cantonné ces services à manquer d’imagination numérique. La complexité d’une relation face to face avec un consommateur, comme la crainte de casser le fil ténu de la motivation d’un employé ne peuvent à eux seuls expliquer que ces services accumulent des retards surtout dans la vieille Europe alors qu’ils sont aujourd’hui les plus avancés dans les entreprises nipponnes.

 

Le turn-over dans l'entreprise

Le service merchandising assimile juste les principes de Trujillo qui plus de 50 ans après sont un peu obsolètes. Non une bonne pancarte ne suffit pas à suppléer un vendeur même médiocre car la pancarte est hors champ, non un vendeur n’est pas un tueur de vente lorsqu’il participe au bien-acheter du consommateur par sa convivialité marchande intimement renseignée, oui le tout voiture est supplanté par l’hyperréalité de la théâtralisation de l’offre qui se nourrit de l’apport du numérique. Évoluer en rien pour vendre pas grand-chose, au moins on n’a de merci à dire à personne aurait dit Pierre Dac.

Aujourd’hui le nec plus ultra au Japon pour un diplômé des meilleures institutions, est de rentrer dans le service relations humaines ! C’est le service le plus avancé en matière d’intégrations des nouveautés numériques pour assurer le bien-être et la fidélité des employés ! Alors que dire aujourd’hui de services qui rejettent les emplois du temps individualisés car leur tableur Excel ne le permet pas? Rien que dans la gestion, des emplois du temps et de la Work and Life balance, l’absence du numérique est flagrante. Au point d’entendre dire qu’il est plus facile de payer des heures supplémentaires occasionnelles que d’appliquer la modulation car il faudrait calculer des plus et des moins. Conserver des tâches chronophages de planification alors que des données numériques sont compilables à très grande vitesse, laisser le panneau d’affichage de couloir être le vecteur d’information réactive sur les présences de chacun alors que le mobile existe, assurer que l’entretien de contact reste le seul mode d’expression des besoins et satisfaction de chacun… Peu convaincu ? Trujillo demanderait si “vous avez vraiment 20 ans d’expérience ou une année d’erreur répétée 20 fois ?”… A bon entendeur !

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Laurine Deschamps

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